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La filière construit son avenir décarboné

La filière des tuiles et briques représente 0,2% des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France (source SNBC).

Consciente des enjeux et pour améliorer encore ses performances, la filière a pris des engagements forts avec l’Etat pour décarboner sa production avec des objectifs de -36% d’émissions de CO2 à horizon 2030 et -82% à horizon 2050 par rapport aux émissions de 2015. Cet engagement est inscrit dans la feuille de route de décarbonation des tuiles et briques.

 

Diminuer ses émissions de CO2, en enjeu pour les Tuiles et briques ?

En savoir plus sur une production décarbonée

Indicateur carbone (Ic) construction :  un enjeu pris en compte par le secteur des tuiles et briques

Les simulations réalisées (étude Pouget Consultants) sans optimisation particulière à partir de configurations de logements collectifs utilisant des briques de structure courantes sur le marché sont compatibles avec les seuils fixés pour l’Ic construction jusqu’en 2028.

Les études mettent en évidence que dans le lot 3 « superstructure », la contribution de la brique est de l’ordre de 12% (calculs avec la FDES collective pour la brique de R=1).

Il existe 41 FDES collectives ou individuelles couvrant tous les produits de construction terre cuite sont publiées sur la base INIES, elles sont vérifiées par tierce-partie et régulièrement mises à jour.

L’atteinte des seuils, au-delà de 2028, passera d’une part par un travail collectif de la part de tous les acteurs du bâtiment : mise à disposition de données spécifiques (FDES individuelles ou collective) couvrant tous les lots du bâtiment (plutôt que des données environnementales par défaut, DED), diminution des émissions de gaz à effet de serre de la production de tous les produits et équipements.

Pour les tuiles et briques, l’enjeu carbone est inscrit dans une feuille de route de décarbonation construite avec l’Etat.

 

 

Décarbonation : une approche « sur-mesure », des solutions variées, des actions concrètes

Depuis l’identification d’argiles à faibles teneurs en carbonates, jusqu’au recyclage des palettes de transport, en passant par le recours à des combustibles non fossiles et décarbonés pour le séchage et la cuisson, les briqueteries et tuileries mobilisent des leviers de diminution sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

 

Chaque site de fabrication a un process qui lui est propre en fonction de sa matière première locale (l’argile), des produits fabriqués (tuile, briques…) et de son écosystème par exemple selon la disponibilité à proximité de biomasse ou de bio gaz…

Le potentiel de décarbonation se situe essentiellement au niveau des étapes de séchage et de cuisson, ainsi 76% des émissions de GES (Gaz à effet de serre) proviennent de la combustion du gaz naturel utilisé dans ces étapes du process. Le solde (24%) provient de la décarbonatation naturelle des argiles calcaires pendant la cuisson.

Un travail collectif mené par la filière et le Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction (CTMNC) a permis d’identifier des solutions d’intensité et de maturité diverses pour atteindre les objectifs.

 

Optimisation continue du process et éco-conception : 20% de gains attendus

L’optimisation des étapes de fabrication vise à diminuer les quantités d’énergie nécessaires à la fabrication de produits dont les performances (résistance, étanchéité, aspect) restent identiques.

Cela se matérialise par exemple par la réduction des teneurs en eau de façonnage, quand cela est possible, pour réduire les besoins de séchage, par l’incorporation de biocombustibles (biomasse, coques de tournesols…) ou de boues papetières dans le mélange argileux pour réduire les consommations pendant la cuisson. L’éco-conception des produits optimise la géométrie des produits et leur masse au m². Moins de matière, moins d’énergie consommée !

Cette optimisation passe aussi par la récupération et la valorisation des pertes thermiques, par exemple en réinjectant dans le processus de séchage des calories provenant de la chaleur fatale des fours.

 

Substitution du gaz naturel par des énergies décarbonées ou renouvelables : 40% de gains attendus

Biomasse ou biométhane produit à partir de déchets ménagers, la transformation est en œuvre et certains sites de production utilisent jusqu’à 45% d’énergie de substitution. Le séchage solaire thermique déjà en œuvre ou les PAC haute température et le syngaz sont aussi des voies prometteuses. Enfin des programmes de R&D et d’expérimentation sont en cours pour évaluer l’impact de l’utilisation d’hydrogène en tout ou partie pour la cuisson.

Capturer le CO2 dans les fumées de four, méthanation et réutilisation directement dans le procédé :

 20 % de gains attendus

Cette technologie existe dans d’autres secteurs dont les installations émettent davantage de CO2 qu’une usine de production de tuiles et briques. Un projet de démonstrateur dimensionné pour le secteur des tuiles et briques est en phase d’étude technico économique en 2021.

 

Décarboner l’industrie des matériaux de construction, oui mais…

En complément des efforts de décarbonation sur la fabrication des produits, il est important pour les émissions de CO2 du secteur de la construction tout entier de favoriser les systèmes constructifs pérennes permettant à des constructions de prolonger leur usage ou à des produits de pouvoir être réemployés dans d’autres constructions.

Les analyses de cycle de vie (ACV) dans la construction sont réalisées avec une hypothèse de durée de vie des bâtiments courte (50 ans). Cette période d’étude conventionnelle est largement en deçà des durées de vie réelles des logements en France et bien en deçà aussi de celle des tuiles et briques.

La filière porte depuis longtemps le souhait que des durées de vie plus réalistes des produits de construction soit utilisées pour les analyses de cycle de vie des ouvrages.

 

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